SUMMARY
« Se déplier soi-même. Cette image m’est venue à propos de ce travail. Pas celui d’écrire mais celui d’écrire un spectacle. Ou plutôt écrire une succession de spectacles, comme les chapitres d’un même livre. Se déplier pour essayer de lire quelque chose en soi, comme en qui que ce soit, une humanité qui nous est commune mais aussi diverse et qui recèle des capacités de penser, de rire, de se mettre en mouvement, de vivre nos vies. Nos vies comme des livres dans lesquels beaucoup de choses auraient été glissées entre les pages, un peu cachées. Les autres, le monde. »
Dans ce texte très personnel, à la fois ludique et poétique, Georges Appaix parle de son travail, tel qu’il l’a vécu et pensé tout au long de ses quarante années de carrière où, pièce après pièce, il s’est agi pour lui de construire des spectacles, avec des danseurs, en partant – dit-il volontiers – le plus souvent « de bien peu de choses ». Ce post-scriptum vient saluer et ponctuer sa vie d’artiste ; il s’attache à y dire tant les difficultés que les joies, et toute la complexité de ce rôle particulier, chorégraphe, dans lequel il s’est glissé peu à peu.