Gestes de terre et la danse

Auteur.e.s : ouvrage collectif sous la conduite de Patricia Ferrara, Bianca Millon-Devigne
Editeur : Groupe Unber Humber (2014)

Broché : 48 pages
Langue : Français

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14,00

SUMMARY

L’idée de Gestes de Terre, espace d’échanges et de créations est initiée par le Groupe Unber Humber et portée par l’ADDA du Tarn dans le cadre d’une résidence mission de la Région Midi-Pyrénées. Il implique une dizaine de structures partenaires locales et se déploie pendant un an dans l’ouest du Tarn.

Le Groupe Unber Humber est une compagnie de danse contemporaine. En dehors des pièces pour les théâtres, sa singularité réside dans la création de formats chorégraphiques ‘tout terrain’ qui privilégient la simplicité et la légèreté des moyens techniques mis en oeuvre.

Expérimentation, recherche, renouvel- lement de la pratique chorégraphique sont placés au coeur de sa démarche.

À partir du mois d’octobre 2012, le Groupe Unber Humber active des rencontres (artistes, acteurs culturels, agriculteurs, écrivains, enseignants, habitants) autour de la question de notre relation à la terre – une question d’actualité et qui recouvre des aspects divers : enjeux paysagers, identitaires, écologiques, de santé publique, de rapport au vivant, de survie des connaissances et savoirs faire du monde paysan pour ne citer que quelques-uns d’entre eux. Notre posture n’est pas polémique, de parti pris, ou passéiste mais se propose plutôt d’investir poétiquement ces espaces.

Quatre fermes sont au centre de cette proposition. Elles accueilleront des danseurs, venus travailler et procéder à un ‘collectage d’impressions’ en suivant leurs hôtes pas à pas.

Pour le danseur, la relation à la terre implique des jeux de poids du corps : pression du pied au sol, centrage, construction de la verticalité, transfert de poids, déséquilibre, prise d’élan, … Ce ‘dialogue avec la gravité’ nous informe sur notre rapport au monde et participe de la signature gestuelle du danseur.

La danse, art de l’éphémère, s’actualise sans cesse, et ne peut se laisser saisir. Elle est une succession de mouvements de déprise. La question du dessaisissement est essentielle. Elle implique un enrichissement sans profit ce qui est pour moi l’essence même de la poésie.