Cette autobiographie, écrite en 1908, se construit en une succession de tableaux qui retracent le surprenant parcours artistique et personnel, et les nombreuses rencontres de l’une des reines de la Belle Époque, Loïe Fuller.
Fulgurante interprète de la danse serpentine, par ses figures hypnotiques, ses jeux de voiles et de lumières, Loïe Fuller fascina Toulouse-Lautrec, Nadar, Méliès, Rodin, les frères Lumière ou Mallarmé et devint l’égérie des symbolistes. Cette fée de la modernité, adulée aux quatre coins du monde, fut aussi une féministe avant l’heure, notamment en vivant librement sa relation avec Gabrielle Sorere, et en revendiquant pleinement son rôle d’artiste. Elle créa ses propres danses, elle inventa des dispositifs scéniques complexes, elle s’essaya comme réalisatrice au cinéma et fut sa propre productrice. Loïe Fuller fut aussi impresario en invitant en France les premières troupes d’acteurs japonais. Mais surtout, en jouant sur la lumière et la couleur, la forme abstraite et le merveilleux, ses danses serpentines ont posé les bases de la relation entre le geste et la lumière dans la danse contemporaine.

Cette autobiographie s’achève sur un cahier de 29 illustrations, suivi de cinq textes théoriques de Loïe Fuller.